Julio Garcia
- Paroles de poètes -
Jean-Philippe Geoffray - Physse
Faces intérieures
voici les murs
les seuls qui tiennent
encore debout
dans ces décombres
la matière habitée
des pans entiers de vies
encore fleuris
sous les pluies oublieuses
faces intérieures
de l’intime quotidien
et tout ce temps passé
à occuper l’espace
resté en suspension
dans la démolition
la mémoire comme une plante
de ces ruines épousées
reconstruit des images
laisse un répit précieux
devant le tas de pierres
un vestige familier
Beautés instables
avance et plonge
dans le rideau flottant
que lissent leurs mains
fébrilement
rejoins derrière
ces belles essentielles
dans le déséquilibre
de leur désir d’amour
elles portent la lumière
comme si la vie tenait
à ce seul éclairage
trouée du cœur
à travers le vitrage
d’une fragile attente
attache à ton regard
retiens ce clair instant
souffle de vie frôlée
précieusement
langage cru du sang
l'espace-réclamé
Blancheur m'accuse
Vénus allumée série
Le fouet du jour
Femme lampe
Affiches