voici les murs
les seuls qui tiennent
encore debout
dans ces décombres
la matière habitée
des pans entiers de vies
encore fleuris
sous les pluies oublieuses
faces intérieures
de l’intime quotidien
et tout ce temps passé
à occuper l’espace
resté en suspension
dans la démolition
la mémoire comme une plante
de ces ruines épousées
reconstruit des images
laisse un répit précieux
devant le tas de pierres
un vestige familier